Quel est votre problème ?
Premièrement, je n'ai pas un problème. Peut-être plusieurs, quoique je ne sais plus. Tout est flou, ma vie, si je peux me permettre d'appeler ça une vie, est une confusion, une sorte de suspension élégiaque entre le passé et le présent. j'ai besoin d'avancer, de trouver une sorte d'équilibre, de retrouver des sentiments, aussi moindre soient-ils. Je pense que le véritable problème est là. je ne ressens rien, hormis la pesanteur qui me retient au sol, ou encore le claquement de mes talons de pute claquant le sol. J'ai envie d'avancer, je stagne.
Avez-vous peur ?
Qui n'a pas peur, tout dépend de ce que vous entendez par "peur". Peur de quoi ?
Peur du futur peut-être.
Oui, mais comme tout le monde. j'ai peur de perdre pied, de perdre mes amis un par un, que ce soir par mes conneries, par celles des autres, ou encore à cause de la fuite du temps. Ma vie se résume aux poèmes romantiques de Musset ou de Lamartine. Mes journées se résume à penser philosophie, amour irréversible autant qu'impossible. J'ai peur de perdre, que mon écriture et mes talents artistiques ne suffisent plus, peur que les éloges de mon professeur de français se dissipent, peur d'être abandonner. Pourtant mes états d'esprits, aussi lunatiques et désagréables soient-ils ne font rien pour arranger cette situation. Je ne cherche pas à avancer. Certes, je travaille, j'ai d'excellentes notes, mais ça ne suffit pas, j'exploite mon potentiel, ma culture, mais il m'en faut toujours plus. je veux atteindre le summum de l'intelligence, de la pensée philosophique, être quelqu'un, quelque chose..
Dans votre vie actuelle, qu'est ce qu'il vous fait avancer ?
A vrai dire, pas grand chose, je dirais que c'est l'habitude que je ne supporte plus, les jugements que l'on m'adresse sans cesse. A dire que je suis politiquement incorrecte, que je suis vulgaire. Seulement, au fond, je sais que je ne suis pas la personne qu'il décrive, mes compositions de littérature le montre, ma façon d'agir le montre. ce n'est parce que je m'habille avec une robe ( ou un pull) certes courts, à ras des fesses comme diraient mes parents, que je suis cette fille. Je suis quelqu'un de profondément fatiguée, de sensible. Mes sanglots font presque intégralement partis de ma nuit. Ce qui me fait avancer, c'est l'espoir d'un changement futur, que ce soit personnel ou universel, j'ai besoin de changer les choses, et mes actes le prouvent, j'ai ce besoin d'aider, de surmonter tout, seule. On ne peut pas m'aider. Un psychologue ne peut m'aider, la drogue non plus ne peut m'aider, la prostitution encore moins. j'ai tout tenter. Je cesse de me battre parce que je ne trouve aucun remède me permettant de changer.
Il y a un homme derrière tout ça, des blessures sentimentales n'est ce pas ?
Je ne peux répondre à cette question. Tous mes contacts m'affaiblissent. Les hommes m'affaiblissent par leurs actes, par leurs caractères. Aujourd'hui, ça fait trois mois et quelques qu'une fille prénommée Jade Pugnetti s'est défenestrée dans mon lycée. Je ne comprends pas son acte, je n'y arrive pas. Lorsque le lycée l'a appris, c'était l'hécatombe, une sorte d'enterrement avant l'heure, les gens pleuraient dans les couloirs blancs du lycée, l'atmosphère était ... Dégueulasse. Je ne pense pas qu'il y ai d'autre mot que celui -ci. Je suis restée transparente, les yeux grands ouverts, le regard inspectant toutes ces larmes tombées au sol, je serrais en moi l'envie de tomber. J'expliquais, sans comprendre. Je tentais d'aider ceux qui ne pouvait avancer seuls. Et trois mois plus tard, j'ai versé autant de larmes que tous ceux réunis à son enterrement. Auquel je n'avais pas assister. J'ai perdu mes deux grands pères à deux ans d'intervalle, un nouvel échec.
Un échec ?
Oui, un échec, la fuite du temps. pas mon échec, sauf peut-être celui de ne pas leur avoir parler assez, de n'être pas assez présente pour les gens que j'aime. D'être seulement présente pour ceux que je ne connais pas. C'est un échec pour moi.
Vous avez mentionner plusieurs fois le prénom d'Alexandre la dernière fois ? Qui est ce ?
Il est ma vie à lui seul. Celui qui me fait grandir. Qui m'apprend jour après jour. Ma drogue.
psychedelique-heroine, Posté le lundi 01 février 2010 15:28
J'aime, toujours autant. Je sais, c'est bas, c'est nulle, c'est moche, c'est vide dénué de profondeur. Pourtant, ça me définie. Bon, je ne suis pas venue pour me plaindre, j'avais juste rien à faire après avoir taper une autre connerie et fumer une énième clope et ô grande surprise de voir que tu as publier un autre texte. Je suis complètement pété, fatiguée. Je ne te fais pas chier plus longtemps, je dois préparer ma journée à la bibliothèque François Mitterrand avec une amie mercredi.
Je t'aime, tu me manques. Maéva. ♥